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Publié le 26 Janvier 2009
Ces animaux constituent dans leur milieu spécifique, un groupe, une population à forte variabilité phénotypique, en particulier au niveau des couleurs (Poitevine et Rove mises à part).
Ces chèvres communes ne bénéficiant d'aucune organisation raciale ont été longtemps ignorées, voire méprisées par les zootechniciens et ont de ce fait subies une forte érosion lorsque la filière caprine laitière s'est constituée au profit de deux races « nobles » standardisées (Alpine chamoisée, et Saanen d'origine Suisse).
A la différence de ce qui s'est passé pour l'espèce bovine, la conservation des races ovines et caprines émanent d'initiatives d'origine très diverses et non systématiques. Les moyens au niveau national pour entamer des actions de conservations chez les petits ruminants ont été beaucoup moins importants et plus tardifs que pour les bovins. De plus on ne peut calquer directement les actions de conservations mises en place chez l'espèce bovine en raison de contraintes spécifiques aux petits ruminants. L'hétérogénéité est donc de mise pour ces deux espèces (intervalles de générations plus courts, effectifs moyens plus élevés, insémination d'un usage moins répandu).
Bilan de vingt ans d'actions de conservation
des races locales françaises de ruminants
Après la domestication : les populations primaires
« Contribution à l'étude de la sauvegarde des races domestiques menacées de disparition. L'exemple de la chèvre du Rove » Année 1998.
L'étude de la dynamique génétique post-domesticatoire a amené à définir trois groupes de populations ou de races domestiques animales:
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Les populations traditionnelles ou primaires
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Les races à standards
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Les lignées sélectionnées
Les populations traditionnelles représentent le premier stade d'évolution d'une espèce après sa domestication; elles n'ont pas encore subi de sélection avec création d'isolats génétiques et sont caractérisées par la panmixie d'accouplements se faisant au hasard et effectifs illimités.
Après la domestication, les populations primaires se mettent à diverger génétiquement de leurs ancêtres sauvages par leur aspect extérieur. Les animaux domestiques varient par la couleur beaucoup plus que les animaux sauvages de la même espèce. Ce phénomène s'explique très bien en terme de génétique des populations:
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certains mutants apparus après la domestication acquièrent un avantage sélectif dû à la nouvelle ambiance qui favorise leur maintien. Il s'agit de mutants viables (en particulier ceux de coloration du pelage) dont l'élimination en milieu naturel se ferait par rejet de la part de leurs congénères ou par action des prédateurs.
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Dans un premier temps, l'homme ne veut ou ne peux pas éliminer ces variants, se contentant d'assurer à tous les animaux de son troupeau, des chances égales de se reproduire quelle que soit leur apparence.
Ces populations sont ainsi aisément discernables car elles présentent une grande variété dans leurs aspects extérieurs, en particulier une certaine « bigarrure ». Cette variabilité est donc due à l'accumulation de mutants à effets visibles normalement éliminés par la sélection naturelle mais que précisément, la domestication va conserver.
Les races dominantes
Les races à petits effectifs
Les races menacées
Les races à très faibles effectifs
Les races disparues